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Colloque : "Quelle agriculture pour une alimentation accessible et de qualité ?"

Publié le 26 janvier 2023
Temps de lecture : 2 min
Pour une alimentation locale et de qualité
© Lilian Cazabet
Pour une alimentation locale et de qualité

"Quelle agriculture pour une alimentation locale accessible et de qualité ?". Telle est la question qui a été débattue le 25 janvier à l'Hôtel du Département en présence des élus, des acteurs de la filière et de deux éminents spécialistes de l’agro-écologie, Marc Dufumier et François Plassard. Retour sur un colloque éclairant.

Dérèglement climatique, raréfaction de l’eau, conséquences néfastes de certains intrants chimiques et pratiques agricoles sur la santé et l’appauvrissement des sols, perte de souveraineté alimentaire… désormais, le constat est connu, partagé, et chacun sait que notre modèle agricole doit adopter une démarche de long terme, plus respectueuse de notre environnement mais aussi de nous-mêmes, consommateurs et producteurs.

Guillaume Darrouy, vice-président de la chambre des agriculteurs de Haute-Garonne, a rappelé la nécessité de produire de la qualité en volume, en tenant compte des besoins et circuits de distribution.

Christophe Roos-Oberlé, administrateur de Bio Ariège Garonne, a indiqué que 20 % des agriculteurs du département sont déjà passés au bio.

Lola Kirchner, coprésidente de l’ADEAR et elle-même agricultrice, a souligné le rôle des petites exploitations dans la diffusion d’une agriculture à taille humaine qui valorise les bonnes pratiques.

Colloque sur la qualité alimentaire avec Bernard Bagnéris, Marc Dufumier et François Plassard
© Adrien Nowak
Colloque sur la qualité alimentaire avec Bernard Bagnéris, Marc Dufumier et François Plassard

Quelles solutions pour l'avenir ?

Les conférenciers ont raconté avec passion la façon dont leur parcours les ont amenés à une vision scientifique qui prend aussi en compte l’expérience du terrain et le savoir-faire de l’agriculture paysanne.

Pour reprendre une idée de Marc Dufumier, il convient de prendre un tournant radical, sans être dogmatique. Par exemple, il ne s’agit pas de se passer d’un apport chimique par principe, ni de se priver des progrès de la recherche sur l’ARN messager qui pourraient permettre de grandes avancées, et notamment à la volaille d’être élevée en plein air. En revanche, il conviendrait à terme d’éviter les engrais azotés de synthèse, d’en finir avec la monoculture au profit des légumineux et protéagineux, de rétablir les haies, de renouer avec un écosystème circulaire et autosuffisant... Pour être viable, ce nouveau modèle doit intégrer les coûts cachés de l’agriculture intensive pour rémunérer à sa juste valeur l’usage des bonnes pratiques, moins rentables à court terme mais multi-bénéfiques. Une révolution culturale donc, mais aussi culturelle.

L'intervention de François Plassard, à l'issue du colloque, nous démontre que des solutions sont possibles, avec le développement de jardins flottants innovants par exemple.

Live du colloque : 4 parties structurantes du débat