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Eau : le Conseil départemental en action

Publié le 22 mars 2023
Temps de lecture : 5 min
Barrage de Bure à Poucharramet
© Aurélien Ferreira
Barrage de Bure à Poucharramet

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, Sébastien Vincini, président du Conseil départemental, se déplace les 21 et 22 mars sur le territoire haut-garonnais pour rappeler les enjeux de la préservation de la ressource en eau et les projets en cours dans le département. 

En 2022, les périodes répétées de canicules et la persistance d’un temps sec du printemps jusqu’à l’automne, ont nécessité d’importants prélèvements d’eau, notamment pour l’irrigation, qui ont réduit fortement le débit des principaux cours d’eau sur l’ensemble du territoire français. Le département de la Haute-Garonne a quant à lui connu un épisode historique de sécheresse avec l’ensemble du département en alerte renforcée.

L’hiver 2022/2023 présente une autre situation inédite dans tout le pays, la sécheresse hivernale, et la Haute-Garonne n’est pas épargnée. Avec 32 jours consécutifs sans pluie, notamment en février, les réserves naturelles ou artificielles et les nappes phréatiques ne sont pas remplies pour assurer un soutien d’étiage cet été. Les pluies tombées ces derniers jours ne rattrapent aucunement le retard accumulé et l’on ne peut présager des précipitations qui auront lieu au printemps.

Engagé depuis 2017 dans des actions concrètes à court, moyen et long termes, en pilotant le Projet de territoire Garonne Amont, le Conseil départemental repense constamment l'aménagement du territoire haut-garonnais, avec des expérimentations novatrices, des investissements ciblés et durables et des coopérations intelligentes pour préserver la ressource.

Les axes de travail

Sur le court terme et la question de l’eau potable, les deux priorités du Département sont de mobiliser tous les volumes déjà stockés et préserver et restaurer les stockages naturels.

Concernant le moyen terme, les trois priorités sont de faire en sorte que partout l’eau reste là où elle tombe, faire évoluer le modèle agricole et au-delà l’aménagement du territoire et expérimenter des solutions innovantes qui s’appuient sur la nature comme la ré-infiltration des nappes.

Sur un plan plus global, le Conseil départemental est déterminé à remettre les services publics au cœur de la planification écologique, en particulier sur la question de l’eau, favoriser les solutions « sans regret » qui relèvent de la règle verte (pas de prélèvement supérieur à ce que la planète ne peut apporter) et placer la concertation et l’implication citoyenne au centre de tous les dispositifs.

Le 21 mars, Sébastien Vincini s'est rendu sur le barrage de la Bure à Poucharramet, accompagné par Franck Solacroup, directeur de la délégation territoriale Garonne Amont de l’Agence de l'eau Adour Garonne, David Cours, maire de Poucharramet, Jean-Michel Fabre, vice-président en charge de la Transition écologique, des Mobilités douces, du Logement et de l’Habitat, Gilbert Hébrard, premier vice-président de Réseau 31 et Loïc Gojard, conseiller départemental du canton de Cazères.

Le président a fait le point sur l’accord de coopération, signé en novembre dernier, pour la mobilisation de volumes d’eau sur 5 retenues du Touch (La Bure, Savères, Fabas, Cambernard et Parayre), avec les représentants des retenues. Cet accord de coopération prévoit la mise à disposition d’un volume de 2,6 millions de m3 par an sur une durée de 20 ans pour le soutien d’étiage sur le bassin du Touch.

Dès l’été dernier, un accord a été signé avec le SMGALT sur une phase expérimentale d'1 million de m3 pour les années 2022 et 2023. Une partie de ce volume a ainsi été utilisée durant la dernière sécheresse estivale pour retarder et limiter les restrictions sur le bassin versant du Touch.

Déplacement du président et des vice-présidents à Poucharramet
© Aurélien Ferreira
Déplacement du président et des vice-présidents à Poucharramet

Le 22 mars sera l'occasion pour le président d'aborder les enjeux de la sécurisation de l’eau potable et de l’assainissement, avec les visites de deux nouveaux équipements dans le Lauragais, à Préserville et Auriac-sur-Vendinelle.

À Préserville, l’ancien réservoir construit il y a plus de 50 ans, de capacité insuffisante, vétuste et ne répondant plus aux normes actuelles de sécurité a été démoli. Le nouveau château d'eau va permettre l'augmentation des capacités de dessertes d’eau potable sur les communes de Préserville, Saint Foy d’Aigrefeuille, Lanta, Odars et Lauzerville. Le coût de l'opération (1 435 000€HT) est financé à 65 % par Réseau 31, 20 % par le Conseil départemental et 15 % par l'Agence de l’Eau Adour Garonne.

À Auriac-sur-Vendinelle, l'ancienne station d'épuration a été remplacée pour répondre aux nouvelles normes de rejet, augmenter la capacité d'épuration et accompagner le développement de la commune tout en protégeant le milieu naturel.

Le Centre d'exploitation Montagne Noire couvre tous les besoins et toutes les missions de Réseau31 sur le territoire des Comissions Territoriales : Sud-Lauragais et Vallée de l'Hers. Réseau 31 est l’un des premiers investisseurs publics en Haute-Garonne, avec 56 M€ d’appels d’offres investis dans des stations d’épuration, des usines d’eau potable, le canal de Saint-Martory ou encore dans les énergies renouvelables…

Service public de l’eau et de l’assainissement à part entière, reconnu des usagers et des élus, Réseau 31 est pleinement mobilisé et structuré pour relever les défis qui se dessinent.

Face au changement climatique et aux pénuries qui se profilent, Réseau31 élabore de nouvelles stratégies en faveur de l’optimisation de la gestion du cycle de l'eau.

L’année 2022 a fait prendre conscience, à ceux qui en doutaient encore, que l’eau est un bien commun qui doit à tout prix être préservé, protégé et surtout partagé. C’est pourquoi nous sommes déjà à la tâche pour sécuriser l’approvisionnement de l’été 2023 après une sécheresse hivernale inédite.

Sébastien Vincini, président du Conseil départemental