« Entà Senta Luça, un saut de puça ; entà Nadau, un saut de brau »
Ce diction se prononce « énta sénto luço, un saout de puço ; énta nadaou, un saout de braou » Ce qui signifie qu’à la Sainte Lucie, les jours augmentent d’un saut de puce et qu’à Noël, ils augmentent d’un saut de taurillon. Or les jours ne commencent pas à augmenter le jour de la Sainte Lucie, soit le 13 décembre, mais plus tard, à l’entrée de l’hiver.
Une petite explication historique s’impose.
En fait cette expression populaire est très ancienne et existait avant l’adoption, en 1582, du calendrier actuel dit « grégorien ». L’ancien calendrier dit « julien » retardait en fait de 10 jours environ par rapport au calendrier « grégorien ». Ceci explique donc qu’avec cet ancien calendrier « julien » le commencement de l’augmentation de la durée diurne se faisait plus tôt dans l’année. C’est pour cela qu’à la Sainte Lucie les jours augmentaient d’un saut de puce alors qu’en réalité, cette augmentation débute plus tard, à l’entrée de l’hiver calendaire.
BONA ANNADA, PLAN GRANADA
En début d’année, la tradition et la politesse veulent que l’on se souhaite les « bons vœux ».
En occitan, pour souhaiter la « bonne année », on dit souvent « bona annada, plan granada ». (bouno annado, pla granado) Ce qui signifie « bonne année, avec beaucoup de grains », c’est-à-dire une année d’abondance, référence aux récoltes agricoles qui conditionnaient autrefois une vie paisible et qui permettait une survie assurée.
On pourrait rajouter cette année 2021, « bona annada, plan granada e desembarrada ! » (désémbarrado, déconfinée)
Peut-être que pour cela nous devrons « esperar lo diluns » (éspéra lou dilus, espérer le lundi), à savoir : attendre en vain !
Mais restons positifs, « demorem positius » (démourén pousitious).
Bona annada a totes (bouna annado a toutés).