lls fêtent les 10 ans de leur spectacle avec un clin d’œil au Conseil Départemental qui les a vu éclore. Les 40 batteurs passés par l’école Dante Agostini vont donc retrouver leur Ali Baba pour clôturer le festival 31 notes d’été au château de Laréole. Rencontre avec les deux hommes derrière ce projet atypique: Daniel Dumoulin, le directeur antistatique et son acolyte Philippe Couret.
Comment est né ce spectacle ?
Daniel : L’aventure a commencé il y a un peu plus dix ans dans la cour du Conseil Départemental. Le 21 juin 2006, plus précisément, lors de la présentation de festival Jazz sur son 31. Les batteurs de l’école Agostini dont je suis le directeur attendaient alors pour jouer sous un soleil de plomb. Je me suis servi d’un T-shirt pour me protéger la tête et j’en ai fait un keffieh. Quelqu’un a commenté : « voici Ali Baba et les 40 batteurs ». Le concert fut un succès. Ali Baba était presque né… en tout cas dans nos têtes ! Un an plus tard, Emmanuel Gaillard, directeur d'Odyssud, qui avait assisté au concert nous propose de monter un spectacle dans sa salle. Nous n’avions aucune idée de ce que l’on pouvait faire, il n’y avait jamais eu de précédent. C’était aventureux. Mais on ne pouvait pas dire non. L’été suivant, j’ai écrit le premier Ali Baba et les 40 batteurs. Finalement, nous avions déjà le nom !
Pouvez-vous nous parler du spectacle ?
Daniel : c’est une association entre 40 batteurs : des membres de l’école, des anciens devenus professionnels ou amateurs éclairés et un acteur Marc Compozieux, qui est là depuis le début. C’est un spectacle tout public avec une grande rigueur artistique au niveau de la musique. On met en avant cet instrument, la batterie, avec beaucoup d’amour. L’histoire ? Vous l’ignorez peut-être mais l’héritier d’Ali Baba existe, il possède le secret de la grotte. Non seulement il est riche mais en plus, il est talentueux et joue de la batterie. C’est un conte d’aujourd’hui. Les mots du comédien sont un prétexte pour écouter un orchestre et délivrer un message : malgré l’argent on ne peut pas tout acheter. Ni le talent, ni l’amitié, ni la musique.
Philippe : Le spectacle a beaucoup évolué au fil des années. Aujourd’hui, avec la troisième création, on est arrivé à un équilibre. Avec un véritable esprit de troupe et une grosse organisation. Vous allez voir.
Y aura-t-il des surprises ou des adaptations pour le château de Laréole ?
Philippe: Déjà, nous bouclons la boucle avec le Conseil Départemental. Nous fêtons aussi nos 10 ans. Il y aura aussi forcément quelques changements dus au lieu. On ne s’installe pas sur une scène au-dessus des douves d’un château comme à Odyssud. Il y aura des adaptations de lumière, de déplacements. Le château va être inclus dans la visualisation et la sonorité du spectacle. On va jouer avec les haies de buis. On va se fondre dans le décor.
Daniel : On va se retrouver la veille du spectacle place de la légion d’honneur derrière la médiathèque sans instrument pour répéter les gestes et déambulations. Le jour J on fera une générale en costume. Il y aura aussi un nouveau personnage… mais ça, c’est une surprise !
INFOS : Le 31 août à Laréole.