Dans un petit parc arboré au fond d'une impasse, sur les hauteurs de Jolimont, l'association Le Refuge joue la carte de la discrétion. Sur le bâtiment municipal mis à sa disposition, seul un numéro placardé sur la porte, permet de l'identifier. « Nous recevons dans ce local d'accueil de jour des personnes ayant besoin d'un certain anonymat », explique Serge Perrody, délégué régional de la structure. Cette association LGBT, reconnue d'utilité publique et aidée par le Conseil départemental, propose en effet d’héberger, accueillir et accompagner les jeunes de 18 à 25 ans, victimes d'homophobie et rejetés par leur famille. « Nous les aidons sur le plan social, psychologique, juridique et médical, et passons avec eux des contrats d'une durée de minimum de six mois, qui peuvent évoluer en fonction des besoins », décrit le responsable, également psychologue clinicien de métier. Dans la Ville rose, quatre appartements-relais sont mis à disposition par la mairie et permettent d'héberger huit jeunes en situation d'urgence.