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Un œil sur les Minimes : sauvegarder la mémoire du quartier

Publié le 30 mai 2023
Temps de lecture : 2 min
Oeil sur les Minimes
© Lilian Cazabet
Oeil sur les Minimes

Porteurs d'un projet intergénérationnel, quatre jeunes du quartier des Minimes sont allés à la rencontre des habitants pour récolter leurs souvenirs et créer un parcours sonore qui donne la parole aux anciens. Ce projet bénéficie du Fonds de soutien à l'initiative culture locale du Département. 

La bascule pour peser les bêtes place du marché aux cochons, l’ancien tramway avenue des Minimes, la construction de la cité des Mazades… Autant d’images d’autrefois que les jeunes d’aujourd’hui ont fait revivre en enregistrant les témoignages de celles et ceux qui ont toujours vécu ici. Camilia, Fatimé, Nour et Kaïss ont entre 11 et 13 ans et fréquentent l'Accueil jeunes Bourbaki. C’est par ce biais-là qu’on leur a proposé de participer à « Un oeil sur les Minimes », projet conduit par l’association Un oeil sur ma ville. « On a appelé les gens au téléphone, fixé un rendez-vous avec eux pour faire les interviews. On connaissait déjà certaines personnes : nous, on est tous nés ici », explique Camilia. « Ce que j’ai préféré ce sont les prises de son, quand on se promenait dans la rue », ajoute Fatimé.

Les souvenirs des habitants s'écoutent en ville

À l’issue de neuf ateliers, le montage sonore a été réalisé par l’association La Disquette et cinq points d’écoute ont été installés : place du marché aux cochons, près du métro Minimes, au cœur de la cité Negreneys, aux Mazades et place Stéphane Hessel. Chacun peut flasher un QR code et écouter in situ la parole des habitants. Parmi ceux-ci, Françoise Miguet, dont l’oncle a partagé les bancs de l'école avec Claude Nougaro. « Les jeunes nous ont questionné sur nos jeux d’autrefois ou les commerces qui existaient alors. C’est important de conserver la mémoire. Les villes se densifient et les souvenirs se perdent. »

Écouter les capsules sonores

À l'issue d’un jury citoyen validé ensuite par l’Assemblée départementale, l’association a bénéficié du Fonds de soutien à l'initiative culturelle locale du Département. Il leur permet de rendre accessible, notamment aux personnes malvoyantes, tous les parcours culturels qu'elle met en place : celui des Minimes, mais également celui d’Empalot, de la Reynerie et bientôt celui d’Arnaud Bernard.