En cas d’anomalie, justement, que se passe-t-il ? « De manière concomitante, l’Agence Régionale de la Santé et les usines d’eau potable sont automatiquement prévenues. En cas de pollution avérée, rendant l’eau impropre à la consommation, elles ont alors la latitude soit d’adapter leur traitement, soit de stopper leur production et de puiser dans leur stock, le temps que la situation se rééquilibre soit d’activer un pompage en secours», poursuit Maëliss Jacquin, responsable des interventions extérieures, qui chapeaute les RSA au sein du laboratoire départemental. « Notre rôle est crucial quand on sait qu’en Haute-Garonne, plus de 90% de l’eau consommée vient des eaux de surface, contrairement à d’autres départements alimentés par les eaux souterraines moins fragiles car moins exposées.
Aujourd’hui, nous renforçons notre action et sommes en perpétuelle recherche d’innovation», poursuit Agnès Deltort, directrice du laboratoire. Pour preuve, le laboratoire vient d’ailleurs de se doter d’un nouvel instrument, un biocapteur, financé par le Département de la Haute-Garonne avec une subvention de l’Agence Adour Garonne, qui grâce à l’observation de l’activité bactérienne, va permettre d’élargir le spectre de détection.
Et Jean-Michel Monge de rappeler un épisode qui leur a valu de se doter d’une sonde couleur sur le site du Lherm : « Il y a quelques années, nous avons eu sur la Garonne et le canal de Saint-Martory un épisode de coloration brunâtre de l’eau, lié à une forte concentration en tanins d'origine végétale, entraînant des difficultés de traitement de la ressource au niveau des usines d’eau potable. Aujourd’hui cela n’arriverait plus ! ».