Il était une fois, un jardin abrité par les Pyrénées, le Cagire en majesté. 2300 mètres carrés bordés par le Ger, le bruit de la rivière en toile de fond. Sur le seuil, un élégant éléphant est planté là : « C’est Boule-Ganesh » Une oeuvre façonnée avec des boules de rêves réalisées par les visiteurs au cours de l’année précédente et assemblées cette année en sculpture étonnante par Mara. Il faut voir le succès qu’il a quand on accueille des scolaires », explique Véronique Piat, propriétaire du lieu. Le Jardin Habité est ouvert tout l’été : « Oui, tous les jours, en fonction de la météo. Il n’y a pas d’heure, il suffit de nous appeler », poursuit celle qui est aussi artiste-plasticienne et marionnettiste.
Une quinzaine d’œuvres individuelles ou collectives parsèment le jardin. Chacun grapille à son rythme, mais au gré de la visite, un fil conducteur, cousu de fil blanc… Au départ, en quittant le tunnel végétal, on croise « L’enfance », puis la « Famille des branchés », « Le cadre », « La câline » dans son cercle en marbre blanc immaculé, seul lieu d’ailleurs où tout pas est interdit… « C’est la première œuvre que l’on a installée, c’était en février ». Et cette magique « Dame Blanche » qui vous offre ses bras et son ventre rond. Regardez votre reflet, vous voilà transformé. « On passe de la jeune fille en fleur, à celle qui porte la graine, commente Véronique. C’est un lieu d’ouverture et de quiétude, que l’on découvre à petits pas, pour papoter, s’asseoir ou méditer ».
La dernière œuvre, collective, s’appelle « Destinée », elle semble courir vers la rivière, où le mot Vie se devine alors sur des branches toutes blanches. « L’an dernier, la thématique c’était le Jardin Enjoué. Et il y a 7 ans, au début de l’aventure artistique de l’association Arts Corps et Arts Cris, ici, le Jardin était un Labyrinthe. « On a voulu depuis que ce soit plus ouvert » comme l’annonçait d’ailleurs le festival inaugural « Tout ou Vert ».