PORTRAIT

Samëli, musiques des mondes

Publié le 3 août 2020
Temps de lecture : 3 min
Melissa Marceline est la chanteuse et fondatrice du groupe Samëli.
© Alexandre Ollier
Melissa Marceline est la chanteuse et fondatrice du groupe Samëli.

Le paysage musical "samëlien" vaut le détour à lui-seul. Melissa, chanteuse et créatrice du groupe, est accompagnée par trois musiciens et une choriste. Un savant mélange de notes issues des 4 coins du monde, brassées à la sauce Samëli et porté par un langage imaginaire… A découvrir ce mercredi 5 août en concert sur le site et les réseaux du Conseil départemental dans le cadre des mercredis de 31 notes d'été. En attendant, rencontre avec Melissa Marceline qui nous parle de l'univers singulier du groupe.

Peux-tu nous présenter Samëli ?

J’ai créé cette formation il y a trois ans. Je chante et suis accompagné par un bassiste, un percussionniste, un guitariste et une choriste. La particularité de Samëli c’est que je chante dans un langage que j’ai complètement créé. Sameli est un anagramme de Melissa mais c’est aussi pour la symbolique du lien : « ça me lie »

Comment t’est venue cette singularité ?

J’ai commencé à chanter avec les chants du monde et le jazz, jusqu’à ce que je décide de créer Samëli. Très jeune j'ai rencontré Paamath (à 17 ans elle était choriste dans le groupe Exil qu'il a fondé, ndlr). Il créait déjà sur la base d'un langage imaginaire, et je me souviens de lui avoir dit que je ne savais pas trop quoi chanter en français, et que je ne connaissait pas assez l'anglais pour l'utiliser en musique. Il m’a dit « écoute ton cœur et raconte ce que tu as à raconter ! » Aujourd’hui ça vient tout seul, je compose en fonction des émotions qui m’animent, selon ce que je ressent sur l’instant.

Si ce n'est pas à travers la signification des mots, comment transmets-tu des messages au public ?

Au delà des mots il y a les émotions. Je pense que la sonorité des mots a déjà une signification, une résonance. Et puis il y a la gestuelle, sur scène je suis très expressive, avec le corps, les mains et ça passe aussi à travers ça. 

Qu'est ce qui t'inspire ? 

Musicalement, j’aime beaucoup Sona Jobarteh, qui est une chanteuse et joueuse de Kora. J'ai énormément baigné dans le jazz et les chants et musiques du monde. Samëli est un mélange de beaucoup de choses : c’est de la pop world musique ! En même temps les musiciens viennent du milieu jazz et flamenco, Roxy (Roxy Plas, la choriste du groupe, ndlr) a des univers vocaux très variés également.

Un mot sur la place des femmes sur scène, fil rouge du cru 2020 de 31 notes d'été ?

La place de la femme sur scène, c’est un sujet très important ! Avec Roxy, sur scène il y a tout un espace pour cette expression féminine a laquelle j’accorde énormément d’importance. Dans ce milieu en tant que femme il faut vraiment jouer des coudes, pour réussir à se faire une place au milieu d’hommes. Mais je trouve tout de même que depuis quelques années, ça évolue en positif.