La matinée s’est poursuivie avec Bruno Parmentier. Conférencier, ancien directeur de l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers, qui a commencé par dresser un état des lieux peu réjouissant des ressources en eau actuelles de notre planète, qui ne pourra que s’aggraver avec le réchauffement climatique.
Il a ensuite rappelé le rôle essentiel de l’eau dans l’alimentation humaine : il faut par exemple 700 litres pour produire un kilo de pomme de terre. « L’agriculture va être la principale victime du réchauffement climatique mais elle en est aussi la cause - elle émet à elle seule entre 20 et 25 % des gaz à effets de serre d’origine humaine - et la solution », a affirmé ce spécialiste. Comment ? En choisissant par exemple des cultures moins gourmandes en eau, mais aussi en mettant tout en œuvre pour retenir l’eau de pluie qui tombe sur les exploitations pour éviter l’irrigation. « Il faut arrêter de labourer, couvrir les sols, planter des arbres et élever des vers de terre », a-t-il résumé.
Eric Rochard de l’IRSTEA (Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture) a quant à lui conclu la matinée en détaillant aux participants les conséquences du réchauffement climatique sur les milieux aquatiques.
L’après-midi a été consacrée à des témoignages d'acteurs territoriaux venus présenter des projets concrets autour de la conciliation des différents usages de l’eau (énergie, eau potable, étiage, tourisme…), de la restauration de la qualité de l’eau ou encore d’une meilleure mobilisation des ressources existantes. Ces interventions ont été le point de départ de riches échanges avec la salle. « Tous ces témoignages nous donnent de l’énergie pour aller de l’avant ! », s’est enthousiasmé l’un des participants.