Pauline BARTHELEMY, ingénieure étude et développement, Marie Guérin, développeuse web, Rémi Cazenave, intégrateur de solution logicielle et Déborah Jabes, consultante en Master Data Management présentent leur métier. En visioconférence depuis Aix-en-provence, pour Déborah, puisque c’est possible aujourd’hui, grâce au numérique : « Les qualités pour faire mon métier ? Être curieuse, à l’écoute des nouvelles technologies et rigoureuse dans son travail. Il faut que je puisse retracer tout ce que j’ai fait dans ma journée, pour pouvoir passer le relais, aux testeurs par exemple ».
Loin des discours alarmants qu’ils entendent en longueur de journée, l’enthousiasme de ces jeunes professionnels a de quoi inspirer les collégiennes. À la question « Dans quelle langue travaillez-vous ? », Déborah devine les craintes sous-jacentes. « Je parle français, mais la documentation est 100 % en anglais ; je vous rassure, certains de mes collègues ne sont pas très forts en anglais, et ils travaillent très bien à l’aide de traducteurs en ligne. Le niveau de langue n’est pas bloquant ». Les conditions de travail sont aussi évoquées, et, in fine, les obstacles qu’elle a pu rencontrer en tant que femme : « Ma difficulté a été de ne pas avoir l’opportunité de voir des filles présenter leur métier dans le numérique, donc j’avais du mal à me projeter. Certains profs ont essayé de me décourager de poursuivre après mon IUT vers une école d’ingénieur, mais j’étais soutenue par ma famille et mes amis, alors j’ai tenu bon ! ».
À la sortie, Sarah et Salima, en 3e au collège Georges Sand, ont découvert le métier de community manager et apprécié aussi le statut de free lance de certains des intervenants. « Travailler à son compte, oui, ça fait envie, témoigne Salima. Et finalement, il y a beaucoup plus de métiers qu'on pensait qui utilisent le numérique, comme la bijoutière qui est venue nous en parler. C'est motivant, ça donne des idées ! ».