Polyvalent par nécessité autant que par détestation de l’ennui, Pierre Samson multiplie, pendant les décennies qui suivent, les collaborations, du Monde aux éditions Milan, de la Lettre du cadre territorial à l’architecture patrimoniale, du farfelu Psikopat au monde paysan…
Dans les mensuels de la Confédération paysanne et des Coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) qui l’emploient, il pointe déjà des sujets qui n’intéressent alors personne : le climat, la malbouffe ou l’usage de l’eau.
Pour autant, Pierre Samson ne se définit pas comme militant. Sans plan de carrière, il peut pourtant s’enorgueillir de compter parmi les dessinateurs français les plus prolifiques. Parmi ses faits d’armes, le Satiricon, trimestriel local devenu culte qui, de 1995 à 2008, mordra là où ça fait mal l’équipe municipale toulousaine de l’époque. Car il n’a pas son stylo dans sa poche quand il s’agit d’égratigner les puissants, quel que soit leur bord politique. Une affaire de principes et de valeurs chez cet engagé qui tient à sa totale liberté.
Sa plus grande fierté ? Celle d’avoir pu valoriser l’image des paysans si méprisés durant son enfance. Une évidence quand on connaît son parcours.