Malgré ces aléas auxquels s’ajoutent les problèmes liés à la sécheresse, qui entraînent une forte diminution des sources de nectar, Olivier Ambrosino persévère, encouragé par son épouse, infirmière à la ville. Il faut dire qu’être apiculteur, c’est se confronter en permanence à la fragilité du vivant. « Si j’ai un message à faire passer c’est de ne pas partir tout feu tout flamme dans l’apiculture. C’est une activité qui demande beaucoup de résilience et de patience. On commence par une ruchette, une plus petite colonie pour ensuite la monter en ruche. Sur les 250 ruches que j’ai actuellement, seules 200 vont vraiment produire. Et j’ai eu ces derniers mois beaucoup de pertes. Mais je remets le métier sur l’ouvrage, sans me décourager. Et puis je pense que l’on va vers du mieux, l’interdiction de certains pesticides neurotoxiques comme les néonicotinoïdes va dans le bon sens. Les gens sont en quête de produits issus des circuits courts. C’est la philosophie que je défends », détaille-t-il. Aux antipodes des miels standardisés ou artificiellement liquéfies des industriels du secteur, « une tromperie pour le consommateur », Olivier Ambrosino, soutenu par le Département et référencé sur directfermiers31.fr, commercialise en effet des produits les plus propres possibles. Enfin, il n’oublie pas de transmettre aux jeunes générations en intervenant dans les écoles pour leur faire goûter son miel et faire de l’éveil citoyen autour des abeilles. Une révolution tout en douceur !