Nouvelle rentrée pour la mixité sociale au collège Pierre-de-Fermat

C’est la 4e rentrée pour le maître-mixité au collège de Fermat. La première moitié de l'année scolaire, il va suivre les 31 élèves de sixième du programme "mixité sociale" issus des quartiers périphériques de la ville. Puis il se rendra dans les écoles primaires, pour préparer les CM2 à leur prochaine rentrée.

« Depuis 2017, le collège Pierre-de-Fermat est le collège de secteur des élèves de CM2 de plusieurs écoles de la Reynerie, qui dépendaient à l’origine du collège Raymond Badiou, fermé en 2020, rappelle-t-il. J’interviens principalement dans les classes de français et de maths, en co-intervention avec l'enseignant, et, lorsque c'est possible, sur les heures de « devoirs faits ». Je suis là pour seconder les enseignants et faciliter le travail de toute la classe, quel que soit l'élève qui a besoin d'aide ».

En Haute-Garonne, le programme concerne cette rentrée environ 300 élèves de sixième, répartis dans 9 collèges d'accueil favorisés de l'agglomération toulousaine. Depuis 2017, deux nouveaux collèges, Saint-Simon et Guilhermy, ont ouvert et 1773 élèves ont bénéficié de ces mesures de « resectorisation » pour un budget total de 56 M€. Grâce à une convention unique en France signée avec l'Éducation nationale, le dispositif comprend des navettes de transport gratuites, des actions de médiation dans les navettes et les pauses méridiennes, la limitation des effectifs à 25 élèves par classe pour les sixièmes, et la mise en place de référents mixité, six en tout dans le département.

Comme le résumait Vincent Gibert, conseiller départemental et vice-président à l'Éducation, lors d'une table ronde sur le sujet suite à la projection du film "De là où on vient, ça n'a pas d'importance", tourné au collège Michelet : « Il nous faut corriger un certain nombre d'inégalités, certaines sont de notre responsabilité, d'autres non. On a constaté à quel point la ségrégation territoriale jouait un rôle majeur dans la ségrégation scolaire, et donc le rôle qui est le nôtre, finalement, au Conseil départemental, ça a été d'impulser ce projet et d'agréger autour de ce projet l'ensemble des acteurs ».