PORTRAIT

Naïma Chemoul : porter la voix des femmes

Publié le 18 août 2020
Temps de lecture : 3 min
Naïma Chemoul à découvrir en concert le 19 août.
© Aurélien Ferreira
Naïma Chemoul à découvrir en concert le 19 août.

Naïma Chemoul pose sur un mélange de musiques du monde ses mots et ceux d'auteures qu’elle adore dans son spectacle Aur, une création musicale dédiée à la voix des femmes.  Un concert entre ici et ailleurs, sur de la poésie contemporaine en langues occitane, hébraïque et française. En attendant de découvrir le concert mercredi 19 août à 19h30, sur le site et les réseaux du Conseil départemental, Naïma Chemoul nous parle d'Aur...

Quelles sont vos influences ?

NC. Elles viennent d'ici et d'ailleurs ! Des rives du Jourdain aux rives de la Garonne on va dire... Je suis née en France, mais je porte l’histoire de mes ancêtres tout en étant une femme et une artiste d’ici.

Vous êtes auteure et interprète, qu’est-ce qui vous inspire ?

NC. Les femmes. Au niveau de l’écriture, de la composition et même des projets artistiques. Ce qui m'intéresse c'est de porter la parole des femmes.

Dans votre spectacle Aur, vous mélangez vos mots et ceux d’écrivaines contemporaines, comment faites-vous le choix des textes ?

NC.J’ai surtout cherché à mettre en musique et en lumière, des textes d’auteures contemporaines de langues hébraïque et occitane, cela a été un gros travail de traduction et d'adaptation. Et puis j'ai commencé à écrire mes propres textes, qui se sont ajoutés... J’ai beaucoup composé sur ce spectacle.

Comment présenteriez-vous Aur ?

NC. Aur est un clin d’œil, c’est la métaphore de la lumière en occitan, en hébreu et en français. Et c’était une façon pour moi de donner un nom, qui n’a pas de frontière mais qui résonne, pour mettre en lumière l’écriture des femmes et la question de la femme désirante.

A qui s’adresse ce spectacle ?

NC. A tout le monde : il n’est surtout pas destiné seulement aux femmes ! Ce n’est pas parce qu’on porte la voix ou l’écriture des femmes qu’on exclu les hommes. Bien au contraire.

Un mot sur la place de la femme sur scène ?

NC.Je ne suis pas une spécialiste mais mon ressenti c’est que c’est beaucoup plus difficile en tant qu’artiste femme, de démarcher et d’être programmée. Non seulement en tant que femme mais d'autant plus lorsqu'on n’est plus toute jeune ! On dit qu’un homme mûrit mais qu’une femme vieillit, comme s'il y avait une date de péremption. Vieillir c’est bien, ça veut dire qu’on est vivant ! On a des choses à raconter toute la vie ! On ne renvoie cette question de l’âge qu’aux femmes.

Après Aur vers quoi vous dirigez-vous ?

NC.J’aimerais déjà réaliser un album sur ce projet, et c’est en cours ! Avant je n’étais qu’interprète, c’est le premier concert sur lequel je compose et j’aimerais beaucoup continuer.