« On nous demande notre avis, c’est rare ! » s’enthousiasme Axel, 15 ans. « C’est une occasion de pouvoir faire changer les choses », poursuit l’adolescent qui se dit préoccupé par « la fonte des neiges et des glaciers en montagne ». Avec lui, une quinzaine de jeunes de 10 à 18 ans ont passé deux heures à décortiquer le projet, l’amender (« les limites planétaires, je ne sais pas ce que c’est, il faudrait mettre des définitions », suggère Thomas, 10 ans), donner leur avis sur son format, sa longueur ou encore débattre de la meilleure façon de motiver les jeunes à participer. « Hors du cadre scolaire, ça ne marchera pas, ils ne prendront pas le temps d’y répondre », affirme Jade.
L’occasion également pour eux de faire entendre leur voix sur l’urgence climatique : oui, ils ont conscience du réchauffement en cours et de la responsabilité des êtres humains, mais non, ils n’en font pas un combat générationnel dont la figure de proue serait Greta Thunberg. « Leurs réponses sont parfois en total décalage par rapport à l’image que les adultes peuvent avoir de la "génération climat" », note Julien Klotz, conseiller départemental délégué aux mobilités actives, présent ce jour-là aux côtés des jeunes. A partir de toutes les réponses que nous aurons à ce questionnaire, nous allons pouvoir réfléchir à la meilleure façon d’inclure toutes les jeunesses dans la conception et la mise en place de mesures visant à préserver la planète.»
Ce questionnaire sera diffusé courant janvier. L’objectif est de toucher le plus grand nombre de jeunes en termes d’âge, d’origine sociale, de lieu de résidence sur le territoire (ville, campagne, quartiers populaires), y compris les jeunes en situation de handicap.