REPORTAGE

À Nailloux aussi, les jeunes ont leur mot à dire sur l’urgence climatique

Publié le 18 décembre 2024
Temps de lecture : 3 min
© Aurélien Ferreira/CD31
À Nailloux le 7 décembre, lors du Conseil départemental des jeunesses

Une quinzaine de jeunes ont participé le 7 décembre 2024 à une séance « hors les murs » du Conseil départemental des jeunesses. Ils ont travaillé ensemble sur l’élaboration d’un questionnaire destiné à mieux comprendre les attentes des 11-29 ans en matière de bifurcation écologique.

Existe-t-il vraiment une « génération climat » ? Quel rapport les jeunes entretiennent-ils avec l’écologie et la consommation ? Sont-ils éco-anxieux ou engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Et surtout : peut-on vraiment faire des généralités ? Dans le cadre de l’élaboration de sa nouvelle stratégie politique en matière de bifurcation écologique, voulue « juste et inclusive », le Département entend poser ces questions aux principaux intéressés, quels que soient leur profil et leur lieu de vie. Après de premiers échanges fructueux à Toulouse en novembre, le Conseil départemental des Jeunesses (CDJ) s’est ainsi délocalisé le 7 décembre 2024 à la médiathèque de Nailloux pour recueillir les attentes et préoccupations des jeunes du territoire en matière d’environnement et co-construire avec eux un questionnaire qui sera diffusé auprès de leurs pairs entre janvier et avril 2025. 

Inclure toutes les jeunesses dans la bifurcation écologique

« On nous demande notre avis, c’est rare ! » s’enthousiasme Axel, 15 ans. « C’est une occasion de pouvoir faire changer les choses », poursuit l’adolescent qui se dit préoccupé par « la fonte des neiges et des glaciers en montagne ». Avec lui, une quinzaine de jeunes de 10 à 18 ans ont passé deux heures à décortiquer le projet, l’amender (« les limites planétaires, je ne sais pas ce que c’est, il faudrait mettre des définitions », suggère Thomas, 10 ans), donner leur avis sur son format, sa longueur ou encore débattre de la meilleure façon de motiver les jeunes à participer. « Hors du cadre scolaire, ça ne marchera pas, ils ne prendront pas le temps d’y répondre », affirme Jade.

L’occasion également pour eux de faire entendre leur voix sur l’urgence climatique : oui, ils ont conscience du réchauffement en cours et de la responsabilité des êtres humains, mais non, ils n’en font pas un combat générationnel dont la figure de proue serait Greta Thunberg. « Leurs réponses sont parfois en total décalage par rapport à l’image que les adultes peuvent avoir de la "génération climat" », note Julien Klotz, conseiller départemental délégué aux mobilités actives, présent ce jour-là aux côtés des jeunes. A partir de toutes les réponses que nous aurons à ce questionnaire, nous allons pouvoir réfléchir à la meilleure façon d’inclure toutes les jeunesses dans la conception et la mise en place de mesures visant à préserver la planète.» 

Ce questionnaire sera diffusé courant janvier. L’objectif est de toucher le plus grand nombre de jeunes en termes d’âge, d’origine sociale, de lieu de résidence sur le territoire (ville, campagne, quartiers populaires), y compris les jeunes en situation de handicap.