Comment est né le projet de Maison des femmes de Toulouse ?
Au sein de l’Unité médico-judiciaire, notre équipe est majoritairement sollicitée par l’institution judiciaire pour réaliser des évaluations médico-légales des victimes. À ce titre, nous recevons près de 2500 femmes victimes de violences par an. Nous étions un peu frustrés de nous limiter à cette évaluation, car les problématiques qu’elles rencontrent peuvent être bien plus larges : sanitaires (santé sexuelle ou mentale), sociales, professionnelles, liées à la parentalité, etc. Elles nécessitent souvent une prise en charge globale. Nous étions plusieurs médecins du service à vouloir faire évoluer la prise en charge hospitalière. Nous étions plusieurs médecins du service à vouloir faire bouger les choses. Nous avons eu connaissance d’une structure hospitalière qui proposait cette prise en charge globale hospitalière, la Maison des femmes de Saint-Denis, montée par la docteure Ghada Hatem. C’est de là qu’est née notre envie de créer une structure analogue à Toulouse.