PORTRAIT

Les Égarés, en route pour Jazz sur son 31

Publié le 1 octobre 2024
Temps de lecture : 3 min
© Claude Gassian
Les Égarés : Ballaké Sissoko (kora), Émile Parisien (saxophone), Vincent Segal (violoncelle) et Vincent Peirani (accordéon)

Le Festival Jazz sur son 31 revient du 9 au 20 octobre et se prépare à accueillir Les Égarés, meilleur concert aux Victoires du Jazz 2024, pour la clôture du Festival, à la Halle aux grains à Toulouse. Retour sur la genèse de ce quatuor d’exception, avec l’accordéoniste aux pieds nus, Vincent Peirani. 

Les Égarés, ce sont deux duos reconnus dans le monde du Jazz, qui se sont rencontrés au festival des nuits de Fourvière à Lyon en 2019 et ne se sont plus quittés. À l’initiative de cette collaboration, le violoncelliste Vincent Segal, et Laurent Bizot, fondateur du label No Format ! En duo avec Ballaké  Sissoko, Vincent Segal a proposé à Vincent Peirani et Émile Parisien de s’associer à leur carte blanche. « On s’est abrités du soleil sous une tonnelle, et on a commencé à jouer, et c’est comme si on avait toujours joué ensemble. C’était si naturel qu’on a souhaité vivre une histoire plus longue ensemble ».

D’où, un an plus tard, l’enregistrement d’un album. Toujours très naturellement. « Les Égarés, c’est vraiment un groupe, il n'y a pas de leader. Pour ce premier disque, chacun a écrit quelques morceaux, apporté des idées de reprise. Et on a travaillé autour. C’est vraiment un processus démocratique, si l’un de nous n’est pas à l’aise avec l’un des choix, on le change ». Un album et cinq années de concerts plus tard, on peut parler d’alchimie réussie pour les quatre jazzmen. « On joue une musique qui nous ressemble, honnête et transparente. On joue pour le public, certes, mais sans chercher à convaincre à tout prix ».

S'égarer mais ensemble

C’est l’illustration de Benjamin Flao, sur la pochette du disque, qui a inspiré le nom du quatuor. « Il nous a dessinés dans une forêt. On s'est dit qu’on avait l'air un peu perdu, dans cette forêt, mais en même temps on était ensemble et ça nous a fait penser à l’un des morceaux, La chanson des égarés ». S’égarer pour explorer de nouveaux chemins, pour créer, pour (se) surprendre, c’est aussi la base du jazz. « Pour chaque concert, on joue en gros les morceaux du disque, dans l’ordre qu’on a défini pour le live. Mais les acoustiques sont différentes, et c’est avant tout de la musique vivante, avec des improvisations et des surprises. Chaque concert permet de tester des choses différentes, donc chaque concert est singulier ».

Une expérience musicale à vivre donc, pour la clôture du festival Jazz sur son 31, à la Halle aux Grains, le 20 octobre prochain.