Parmi les principaux critères de discrimination cités par les personnes ayant déposé une réclamation auprès du Défenseur des droits en 2019, le handicap constitue le premier critère évoqué avec plus de 22% des demandes reçues. Les critères d’origine et de nationalité sont cités respectivement dans 15% et 8% des cas, alors que l’orientation sexuelle ou l’appartenance religieuse ne représentent que 3% des réclamations. Encore une fois, les chiffres restent à prendre avec du recul. En effet, selon le rapport annuel de l’association SOS Homophobie, le nombre de témoignages décrivant des « situations LGBTIphobes », ont augmenté de 26% entre 2018 et 2019 pour atteindre 2396 dossiers. Le nombre d’agressions physiques signalées reste quant à lui à un niveau stable mais alarmant de 237 cas en 2019.
« L’année dernière, un ami et son copain se sont fait passer à tabac alors qu’ils sortaient de boîte de nuit. Le compagnon de mon ami a fini dans le coma, témoigne un Toulousain de 40 ans. Cela donne une idée de l’avancée des mentalités ! ». Même constat dans les dernières données communiquées par le ministère de l’intérieur qui fait état d’une très forte progression des faits « racistes et xénophobes » (+ 132%) avec 1 142 cas comptabilisés en 2019 par les services de police. Les actes antisémites ont quant à eux augmenté de + 27% pour atteindre 687 faits alors que les faits antimusulmans ont aussi connu une hausse (+54%) avec 154 cas recensés.