L'Annexe : une résidence étudiante exemplaire

Si la résidence L’Annexe (du studio au T3 en colocation) installée dans l’ancien bâtiment de la Chambre d’agriculture accueille ses premiers étudiants depuis la rentrée 2019, la véritable inauguration a eu lieu cette semaine. De ce bâtiment des années 70 considéré comme une vraie passoire énergétique, le bailleur social financé majoritairement par le Conseil départemental de Haute-Garonne, en a fait un immeuble exemplaire à plus d’un titre. Les anciens bureaux administratifs sont désormais remplacés par des appartements, mêlant couleurs vives au béton brut, et dont le loyer moyen est de 369 euros.

Surtout dans ce projet qui s’inscrit dans une démarche « éco responsable », les logements ont été meublés avec du mobilier de récupération de la SCOP « Merci René ». « C’est une démarche volontariste d’utiliser du mobilier de réemploi, de recyclage ou du neuf responsable », indique Olivier Hue, responsable de la SCOP « Merci René » qui a dû faire appel à des associations (Emmaüs…) du grand sud, entre les Landes et Montpellier, pour fournir l’ensemble du mobilier. Quant aux étudiants sélectionnés selon des critères sociaux, les boursiers et ceux habitant le plus loin de Toulouse sont prioritaires, s’inscrivent eux aussi dans cette démarche éco-responsable. Ils peuvent ainsi participer à des ateliers organisés par l’association « Merci René » pour mieux aménager leur appartement, améliorer leur alimentation ou créer un collectif dans la résidence.

Wahid, apprenti dans le bâtiment au sein d’un Centre de formation des apprentis (CFA) a l’intention de s’inscrire à un des ateliers pour faire connaissance avec ses voisins. « car c’est la première fois que je vis seul », reconnait le jeune homme, locataire d’un studio du 6ème étage. Pour Clément, étudiant en 3ème année de droit à UT1 Capitole, son T1 au 8ème étage de L’Annexe lui permet de vivre à côté de l’université. « Je suis à 15 minutes à pied de la fac, ça m’évite de faire trop de route pour aller en cours », indique-t-il. Même si cela ne faisait pas partie de leurs critères de choix au moment d’entrer dans leur logement, la dimension « éco-responsable » du projet a séduit les deux nouveaux locataires. « Finalement redonner vie à des objets du quotidien est une très bonne action dans laquelle je me reconnais », indique Clément.