La galerie 3.1 fête ses cinq ans

Peinture, graff, installation vidéo, collage, broderie… Tous les modes d’expressions sont les bienvenus ici, et tous les styles également, depuis l’art brut à la photographie documentaire.

Lorsque La galerie 3.1 a ouvert, en 2018, l’objectif premier était de valoriser les artistes, haut-garonnais pour la plupart. Quatre expositions par an pour témoigner de la vivacité de la création sur notre territoire. Chacune d’entre elles est conçue comme un parcours poétique, soit à travers l’univers d’un unique artiste, soit sous forme de dialogue entre plusieurs. On se souvient notamment de l’exposition de « Mardi-Gras », collectif de trois artistes qui s’est formé après une rencontre dans cette même galerie l’année précédente, ou de celle de Francesco Zizola et ses clichés de migrants en Méditerranée (en partenariat avec le festival photo MAP).

Autre ambition, le soutien aux artistes. La structure a été pensée comme un tremplin en vue de leur professionnalisation. Anne Boyer, vice-présidente du Département en charge de la Culture, le rappelle : « C’est la seule galerie publique de Toulouse, le Conseil départemental veut aider les artistes car on le sait, ils ont un statut compliqué. Pour défendre l’art contemporain, on a créé cette galerie et nous rémunérons nos artistes qui exposent. »

Pour fêter son anniversaire, elle s’offre une exposition collective intitulée « Bouquet final ! », regroupant sept artistes aux esthétiques éclectiques, parfois colorées et ludiques, parfois revendicatrices. Cet été, elle accueillera une rétrospective de Joan Jordà, peintre et sculpteur de la Retirada. Enfin, la galerie entend développer les actions de médiations. Des ateliers parents/enfants pourraient prochainement voir le jour ainsi que d'autres auprès des scolaires. Une manière de sensibiliser encore plus, d’attirer un nouveau public, même si les lieux sont de plus en plus fréquentés : « En 5 ans, nous avons accueillis 27 000 visiteurs, organisé 22 expositions et soutenu 58 artistes. On voit que notre galerie a acquis une certaine notoriété, qu’elle prend de l’ampleur avec un réseau d’artistes développé », confirme Anne Boyer.