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En 2025, nous continuerons à agir, pour vous : entretien avec le président Sébastien Vincini

Publié le 14 janvier 2025
Temps de lecture : 5 min
© Aurélien Ferreira/CD31
Le Président à la rencontre des élus dans le Muretain

Être aux côtés des plus vulnérables, continuer à accélérer sur la bifurcation écologique, apporter du service public en proximité… Le Président Sébastien Vincini aborde 2025, avec volontarisme et le souci de préserver le service public départemental. Un entretien à retrouver ce mois-ci dans le numéro 185 du magazine du Département.

En cette nouvelle année, vous tenez à rassurer les Haut-Garonnais : malgré le contexte budgétaire, le Conseil départemental gardera le cap.

Je le confirme. Je me suis beaucoup exprimé, ces dernières semaines, sur l’état de nos finances et les mesures que nous engageons. Malgré ce contexte budgétaire inédit, nous allons tenir le cap et rester une collectivité solide, ce pôle de stabilité dont nos concitoyens ont besoin. Toutes les directions et les élus sont au travail. Les Haut-Garonnais peuvent avoir confiance en notre capacité d’action. En 2025, je l’affirme, nous continuerons à assumer nos indispensables missions de solidarité. Le Département doit demeurer cette bouée de sauvetage pour les plus fragiles et ceux qui ont basculé dans la précarité. C’est indispensable aussi, de continuer à investir, aux côtés des communes, pour apporter le service public là où il est le plus attendu, et soutenir l'économie locale.L’humain et la proximité, c’est ce qui nous lie avec le territoire. Pour moi, faire de la politique au sens noble, c’est regarder toujours plus loin, tout en gardant ma boussole de justice sociale et climatique, quelles que soient les circonstances.

Quelle est votre feuille de route pour 2025 ?  

Premièrement, nous serons en mesure de faire face à nos dépenses sociales qui continuent à augmenter. La Haute-Garonne va rester cette terre d’innovation sociale, comme nous le prouvons chaque jour, à travers nos politiques d’insertion professionnelle ou de lutte contre le non-recours aux droits. Le Conseil départemental sera, cette année encore, au rendez- vous pour protéger ceux qui peinent à faire entendre leur voix. En 2025, je le rappelle, plus de 8 000 enfants nous sont confiés dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance pour être protégés. Je n’oublie pas, non plus, les 3 000 femmes victimes de violences accueillies dans nos Maisons des solidarités. Nous continuerons, sur ces sujets, à avancer main dans la main avec nos partenaires. Ce sera aussi le cas sur la question de l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Le législateur va devoir vite se saisir de la question du financement de ces politiques publiques. Le choc du vieillissement et l’inclusion, ce ne sont pas des notions abstraites pour nous. L’autonomie représente la moitié du budget des solidarités. Ce sont des défis urgents à relever. Accélérer la bifurcation écologique l’est tout autant. Nous ne baissons pas pavillon, là non plus, que ce soit sur le plan « 100 % fait maison, local et bio » pour des repas équilibrés, de qualité et à un tarif raisonnable dans nos collèges, la préser-vation de l’eau ou le soutien aux grands projets de transports du territoire. Nous allons, bien entendu aussi, rester aux côtés des communes, pour les aider à s’équiper. Mais nous serons dans l’obligation de prioriser dans le dialogue avec les maires. Chaque euro dépensé doit être utile. Là où il doit être fait des économies, elles seront faites !

Continuerez-vous 

à soutenir ce qui ne relève pas directement des compétences obligatoires d’un Département ? 

Nous allons, certes, réduire certains dispositifs ou envisager un soutien différent mais il est hors de question que nous abandonnions nos politiques volontaristes. Nous continuerons à accompagner le sport, la culture, la vie associative, la mixité sociale dans nos collèges, nos agriculteurs ou l'économie sociale et solidaire.

Quels grands projets sortiront de terre cette année ? 

En 2025, nous allons voir aboutir des projets ambitieux qui vont améliorer le quotidien des Haut-Garonnaises et des Haut-Garonnais, des plus vulnérables notamment. Cette année, le futur et très attendu Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) sera mis sur les rails. Au premier trimestre, nous participerons aussi à l’inauguration de la Maison des femmes que nous avons contribué à financer sur le site du CHU de Toulouse Purpan. Je crois beaucoup en la résilience des territoires et nos pompiers en sont les premiers acteurs. Cette année, deux nouvelles casernes seront mises en service à Pibrac et Grenade. 

Au niveau des collèges, nous inaugurerons dans les prochaines semaines la réhabilitation du collège des Ponts-Jumeaux. D’ici 2030, cinq rénovations complètes et trois nouveaux collèges seront lancés. Par ailleurs, nous projetons de faire des nouvelles extensions de collèges existants. Quelles que soient les perspectives budgétaires, nous assumerons. Comme nous le faisons aussi pour nos grands projets d’infrastructures. Nous poursuivrons ainsi les travaux de la déviation de Bessières et nous franchirons une nouvelle étape dans la reconstruction du pont de Mirepoix.

Allez-vous poursuivre votre mobilisation concernant le financement des Départements ? 

Je continuerai à porter, avec force, la voix de la Haute-Garonne. Nous devons changer le modèle de financement de nos Départements qui est devenu obsolète. L’État doit nous donner les moyens de rester les chefs de file de la solidarité , comme cela est prévu par la loi. C’est indispensable que nous ayons de nouveaux leviers, connectés à nos missions. Nous voulons être en capacité de répondre, en proximité, aux défis du siècle que sont le grand âge, la lutte contre la précarité et l'adaptation aux changements climatiques. Ces combats financiers sont essentiels pour assurer la pérennité de nos services publics. Parce que la Haute-Garonne reste une espérance de vivre. Je le rappelle, nous accueillons, en nouveaux habitants, l’équivalent d’une ville comme Balma tous les ans.

 " Malgré ce contexte budgétaire inédit, nous allons tenir 

le cap et rester une collectivité solide, un pôle de stabilité. "

Sébastien Vincini, présdident du Conseil départemental