Mercredi soir, les allées de Brienne, au croisement du quai Saint-Pierre, étaient inhabituellement animées. Tous les acteurs de la vie culturelle et en particulier musicale (artistes, programmateurs, et bien entendu, le public) étaient présents pour célébrer l'ouverture officielle de L'Écluse Saint-Pierre, en passe de devenir un incontournable du centre-ville toulousain. À l'intérieur, dans la salle de spectacle éclairée par l’immense boule à facettes, les porteurs du projet sont revenus sur cette aventure de huit ans, et ont présenté leurs ambitions à un parterre de journalistes. « On veut recevoir les formes artistiques les plus variées, il risque d’y avoir pas mal de musique, puisque nous venons de ce milieu, mais l'Écluse sera aussi ouvert à la danse, au théâtre, à la lecture… », énumère Joël Saurin aux côtés de Rémi Sanchez (tous deux ex-Zebda) et Laurent Nassiet.
L’Écluse Saint-Pierre, qui se veut également bar, restaurant, lieu de vie et de « bouillonnement culturel », est l’aboutissement d’un travail de longue haleine de cette équipe que le Conseil départemental soutient depuis le début. Mercredi soir, Anne Boyer, vice-présidente en charge de la Culture, a témoigné de l’enthousiasme du Département à l’égard de ce projet. « Parce qu’il a une portée patrimoniale, avec la réhabilitation de ce lieu chargé d’histoire, puisqu'ici ont cheminé des tracts de la résistance durant la guerre. Mais aussi pour les valeurs de mixité sociale et d'intergénérationnalité qu’il défend, et qui manquent dans notre société. » La vice-présidente a également signalé les partenariats futurs avec des événements portés par le Conseil départemental : « 31 notes d’été, Jazz sur son 31, mais aussi des actions avec le musée de la Résistance. »