Une analyse partagée par le métérologue Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint à Météo France. « Sur la dernière décennie 2014-2024, les températures ont été de 1 degré supérieures à celles de la décennie précédente. La dynamique est violente. Et sans oublier que l’évaporation a augmenté de 20%. Le stock de neige utile à la fin du printemps a drastiquement diminué, de 30% à la date du 1er mai par rapport à la période entre 1961 et 1990 », corrobore-t-il.
Pour le Département, cette question est centrale et des solutions émergent d’ores et déjà : « Il nous faut agir collectivement et dès aujourd’hui. Le défi climatique qui se dresse face à nous est considérable. La ressource en eau est un levier central de la bifurcation écologique », a déclaré le président Sébastien Vincini.
« Pour agir, il convient de changer de paradigme », a-t-il ensuite exhorté. Les territoires doivent prendre leur place avec des solutions adaptées pour garantir le partage équitable de cette ressource mais aussi limiter les effets du changement climatique sur celle-ci ». Et le président de rappeler que les prévisions, il y a quelques années, envisageaient à l’horizon 2050 une baisse de 50% du débit de la Garonne et un élargissement de la période d’étiage qui pouvait commencer à partir de mai et se poursuivre jusqu’en octobre. Or, ces phénomènes se ressentent déjà en 2022 et 2023 avec deux années qui viennent bouleverser les référentiels avec des températures en hausse de plus de 4°C et des sécheresses ayant eu des impacts dramatiques sur les activités humaines.