PORTRAIT

Le Toulousain Djilali Bedrani aux portes des JO de Paris

Publié le 9 juillet 2021
Temps de lecture : 2 min
Djilali Bedrani, spécialiste du 3000m steeple.
© Aurélien Ferreira
Djilali Bedrani, spécialiste du 3000m steeple.

Non retenu dans la liste des Bleus pour le 3000 m steeple, le Haut-Garonnais Djilali Bedrani n’en demeure pas moins un des spécialistes de la discipline.  

 

C’est dans le costume de remplaçant que Djilali Bedrani, coureur du 3000m steeple vivra les JO de Paris. Celui qui a fini vice-champion d’Europe à Rome en mai 2024, a fini au pied du podium lors des championnats de France à Angers début juillet. Un classement qui excluait automatiquement le sociétaire du SATUC de la liste des titulaires, la Fédération ne pouvant envoyer que trois athlètes. Une désillusion qui n’enlève en rien les performances du toulousain depuis plusieurs années dans le demi-fond avec obstacles. Vice-champion de France du 3000m steeple en 2021, il avait conquis les titres nationaux de la spécialité en 2019 et 2020, avant de participer aux JO de Tokyo (2021) où il sera éliminé en séries. Pourtant quelques mois plus tôt il avait établi un record personnel à 8'05''23 lors des Mondiaux de Doha (2019). Originaire du quartier de Saint-Simon à Toulouse, Djilali Bedrani, 30 ans, a comme compère d’entrainement Benjamin Robert. "J'ai commencé l'athlétisme au collège un peu comme tout le monde", se souvient celui qui est plutôt habitué à cette époque à taper dans un ballon rond. 

Des entrainements au Kenya

Sauf qu'à son premier cross des collèges, il se classe 8ème. Le jeune garçon de l'époque s'inscrit donc au club de Cugnaux sur les conseils de son professeur et enchaîne très rapidement les performances. "Au début je n'aimais pas trop le sport mais j'avais l'esprit de compétition et j'ai rapidement pris goût à la performance", concède ce grand fan de Zizou. "J'ai longtemps admiré certains grands sportifs, aujourd'hui j'ai grandi et c'est à moi d'écrire l'histoire !", racontait-t-il quelques mois avant de s’envoler pour ses premiers JO à Tokyo en 2020.

Et cela se concrétise sur la piste où Djilali Bedrani avale les kilomètres, notamment au Kenya où il part régulièrement en stage : finaliste aux championnats d'Europe de Berlin en 2018, il concrétise en 2019 avec le titre de champion de France du 3000 m en salle et devient vice-champion de France du 1500 m. Militaire au 3ème régiment du matériel à Muret, il consacre la majorité de son agenda à l'entraînement. Soutenu par son entourage et sa famille, Djilali Bedrani explique mettre tout en œuvre dans son quotidien pour réussir et réaliser les meilleures performances. Malgré la déception de ne pas avoir été retenu, le Toulousain sera sans aucun doute le premier supporter des Bleus !