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À Cugnaux : l’aventure urbaine d’un maraîcher

Publié le 26 août 2021
Temps de lecture : 2 min
© Lilian Cazabet / CD31
Geoffroy Dietre, maraîcher à Cugnaux

Dix ans que Geoffroy Dietre rêvait de s’installer comme maraîcher bio. Depuis cet été, c’est chose faite. Il est l’un des 4 lauréats de l’appel à projet lancé par la commune de Cugnaux sur la ferme de Hautpoul. Un projet soutenu et accompagné par le Conseil départemental.

Qui peut s’imaginer 52 hectares de terre et de forêt au beau milieu d’une zone résidentielle ? À Cugnaux, derrière le panneau « la ferme de Hautpoul » se niche un site agricole où désormais 11 hectares sont dédiés au maraîchage bio, grâce à l’investissement de la commune, de la métropole et du Département. Près de 500 000 euros de subventions départementales ont permis l’achat du foncier et les travaux de rénovation. « Le Département est engagé, à travers le soutien au projet de la Ville de Cugnaux, pour la protection du foncier agricole, l’installation des jeunes agriculteurs en circuits courts, et la reconstruction d’une ceinture verte autour de la métropole » explique Chloé Bacon de Haute-Garonne Ingénierie (HGI-ATD). Le Département a ainsi suivi la totalité du projet.

S’installer, un long parcours

Une aide précieuse, car s’installer en tant qu’agriculteur n’est pas chose facile confie Geoffroy Dietre, « surtout lorsque l’on n’est pas du milieu. C’est compliqué et très cher ». Pour le jeune agriculteur, le projet de maraîchage communal de la Ferme de Hautpoul est l’aboutissement d’un long parcours. Un BEP aquacole, un BAC STAE (Sciences et Technologies de l'Agronomie et de l'Environnement), suivi d’un BTS gestion et protection de la nature. Jusqu’à l’intégration il y a quelques années de l’Espace test agricole des Hauts-Tolosans, cofinancé par le Conseil départemental. Durant trois ans, il y expérimente le métier, affine sa technique culturale inspirée de la permaculture, développe son réseau de commercialisation. C’est là aussi qu’il entend parler du projet de Cugnaux.

Le circuit court en zone urbaine

Dès cet automne, il fournira en légumes et fruits les magasins Biocoop de Tournefeuille, Colomiers et Plaisance. Il prévoit ensuite de développer la vente directe aux particuliers sur la ferme et en livraison. 30 paniers par semaine. « Ici, j’ai tout le matériel et je vis sur place. C’est un confort de travail précieux. Et je suis accompagné par les structures partenaires du projet ». Alors que beaucoup d’agriculteurs partent s’installer à la campagne, Geoffroy Dietre veut contribuer à nourrir une clientèle urbaine, de proximité. Ses tomates et ses fraises ont déjà des amateurs, et le jeune maraîcher espère, à terme, ravir aussi les papilles des écoliers…