« Demain, ceux qui résideront en Ehpad n’écouteront plus Mistinguett mais les Rolling stones. En 2030, c’est une toute nouvelle génération qui avait 20 ans en 1968 qui vivra en maison de retraite », lance Luc Broussy. Ce spécialiste des questions liées au vieillissement et à la silver économie est l’un des grands témoins de la conférence de consensus organisée le 23 septembre à l’Hôtel de Département lors de cette journée introduite également par Sébastien Vincini, président du Conseil départemental, Charlotte Hammel responsable de l'ARS, , le député Jérôme Guedj, Jean-François Marcel de l'unité de recherche EFTS de l'UT2J,vainsi qu'Alain Gabrieli, vice-président du Conseil départemental . Avec cette formule choc, Luc Broussy résume toute l’ambition de cette journée. Alors que sur l’estrade plusieurs scientifiques se succèdent (en sociologie, en psychologie, en droit, en recherche clinique, en information et communication, en gestion), leurs analyses sont confrontées aux retours de terrain des 150 personnes du public : professionnels d'Ehpad (direction, cadres de soin, infirmières...), bénévoles et représentants d'associations (Old'up, CNAV, ...), agents des territoires (MDS par exemple), agents de l'administration des Ehpad. Tous avancent vers un objectif commun : améliorer collectivement l’Ehpad pour le rendre davantage inclusif. Il faut dire que ces structures qui peuvent accueillir les seniors, quand la dépendance augmente et le maintien à domicile devient difficile, ont été mises à rude épreuve ces dernières années : scandales financiers, cas de maltraitances, isolement des résidents pendant la crise pandémique. Autant de faits qui plaident pour une réinvention du modèle, alors que l’INSEE prévoit un doublement du nombre de personnes de plus de 75 ans d’ici 2070, et que dès 2030 se profile une explosion du nombre de seniors résidents en Ehpad.