Devant une assistance fournie au Pavillon République, assis au premier rand, ils sont huit à prendre scrupuleusement des notes et à poser des questions. Résident en Ehpad, proches familles de résidents, professionnels de santé, directeur ou directrice d’Ehpad, ils composent un jury qui aura la charge dans les prochaines semaines de rédiger un rapport dont pourront se saisir les pouvoir publics, responsables de structures, etc.. Parmi eux, Virginie Elisabeth, étudiante infirmière et ancienne aide-soignante : « J’ai travaillé huit ans en Ehpad à Balma. Dans le jury, j’apporte ma vision du terrain. Je suis très concernée par la question de la dignité des personnes âgées. Cette journée a été très riche avec des éclairages sur le droit, la psychologie, la sociologie. Parmi les axes d’améliorations que je note, la question des moyens est centrale, et notamment celle des effectifs pour assurer une bonne qualité de soins et d’accompagnement des résidents ». Et parfois ces améliorations pourraient passer par des choses toutes simples, comme l’explique Serge Anné, 83 ans, résident en Ehpad à Martres-Tolosane depuis six mois : « Au déjeuner aujourd’hui, j’ai eu droit à des frites, j’aimerais que dans mon Ehpad, on puisse m’en proposer aussi. Or ils n'ont pas le matériel ». Assise à ses côtés, Véronique Pauvert, animatrice en Ehpad, complète : « Tout est bon pour redonner le moral aux résidents, il faut qu’on ouvre davantage pour permettre aux familles de rendre visite, d’être impliquées. Et puis surtout, que l’on pense l’Ehpad comme la continuité de la vie et non la fin de vie, avec la possibilité d’avoir des passions, de sortir, etc. Une journée comme celle-ci donne beaucoup d’espoir ».