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Remise des Prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation

Publié le 22 octobre 2024
Temps de lecture : 4 min
© Aurélien Ferreira

Jeudi 17 octobre a eu lieu la cérémonie annuelle de remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation, au collège Galilée de La Salvetat Saint-Gilles.

Organisé par l’Éducation nationale depuis 1961, le Concours national de la Résistance et de la Déportation est ouvert aux élèves de troisième ainsi qu’à tous les lycéens, en France et dans les établissements scolaires français à l’étranger.

En Haute-Garonne, le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation, géré par le Conseil départemental, accompagne les enseignants et élèves dans la préparation du concours en proposant des visites commentées, des ateliers thématiques autour du sujet de l’année et en diffusant chaque année une brochure rassemblant des ressources pédagogiques.

Lors de la cérémonie, 14 élèves ont été récompensés pour leurs travaux individuels et 43 élèves pour leurs travaux collectifs.

Les 1er prix départementaux et les prix académiques pour les collèges ont été remis à deux élèves des collèges Irène Joliot-Curie de Fontenilles et René Cassin de Saint-Orens-de-Gameville.

Les 1er prix départementaux et les prix académiques pour les lycées ont été remis à deux élèves des lycées Saint-Sernin de Toulouse et Paul Mathou de Gourdan-Polignan.

En 2023-2024, les élèves de collèges et de lycées, candidats au concours, ont travaillé sur le thème « Résister à la Déportation en France et en Europe », décliné autour des 4 axes suivants :

  • Connaître la déportation (ce qu’est la déportation et les parcours-types des individus concernés)
  • Résister au génocide (persécution des Juifs)
  • Résister à la répression (déportation pour faits de résistance)
  • Résister en déportation 

Un voyage mémoriel pour les lauréats

Cette année, du 28 au 30 octobre 2024, les lauréats se rendront pendant 3 jours en Haute-et-Garonne et en Ariège, notamment à la ferme de Seyre et au château de La Hille, qui ont accueilli une centaine d’enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’au village de Marsoulas où 11 enfants ont été massacrés par les Nazis en juin 1944. Les élèves se rendront également, en partenariat avec l’ONaC-VG, dans la commune haut-garonnaise de Marignac dans les pas des évadés de France sur les Chemins de la Liberté, avant de visiter le mémorial du camp du Vernet-d’Ariège.

En 2021-2022, 40 000 élèves de collèges et de lycées sur toute la France, candidats au Concours national de la Résistance et de la Déportation, ont travaillé sur le thème “La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIème Reich (1944-1945)”. Les 12 primés de travaux individuels participeront à un voyage mémoriel, organisé par le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation durant les vacances de la Toussaint 2022. Co-lauréate du premier prix départemental Collèges en individuel, Elsa Soucille, élève de 3ème au collège Michelet à Toulouse témoigne : “J’ai toujours été passionnée d’histoire et notamment du 20ème siècle ainsi que des deux guerres mondiales. Pour moi, il est primordial de porter la parole des rescapés et des résistants, car ce sont eux qui détiennent la clé de la vérité. Quand on voit ce qui se passe en Ukraine ou en Chine avec les Ouïghours, c’est essentiel de se remémorer leurs actes et d’être vigilant pour l’avenir car le passé n’est pas derrière nous.“

Porter la voix des résistants

Maxime Denizan, élève de troisième au collège Irène Joliot-Curie de Fontenilles et co-lauréat du 1er prix départemental raconte :

“J’accorde moi aussi énormément d’importance au devoir de mémoire, mon grand-père étant ancien combattant. Ce concours nous a permis d'étudier plus en profondeur cette période qui est simplement abordée en troisième. Et puis j’ai vraiment été motivé par mes autres camarades, dans mon collège, on devait être une vingtaine à participer à cette initiative ! Porter la voix des résistants et diffuser leurs témoignages étaient nos priorités. On leur doit au moins ça ! Maintenant, j’ai très hâte d’entreprendre ce voyage et de pouvoir rencontrer les témoins de cette guerre. C’est vraiment incroyable de pouvoir échanger avec eux, ils ne sont pas éternels et nos enfants n’auront pas cette chance là…“

Nul doute que par leur travail et leur vigilance au service de la mémoire, Elsa et Maxime et leurs camarades incarnent parfaitement la dynamique impulsée par le Département en faveur d’un monde de paix et de fraternité.

Maxime Denizan, lauréat du 1er prix départemental
© Hélène Ressayres
Maxime Denizan, lauréat du 1er prix départemental