Leur formation prestigieuse a donné aux deux circassiens des compétences solides et leur virtuosité est impressionnante. Mais leurs créations, et en particulier L’Ironie d’un saut, ne sont pas simplement éblouissantes techniquement. D’abord, les artistes aiment intégrer d’autres disciplines dans leur travail et se nourrissent allègrement de danse ou de théâtre. Et surtout, ils aiment convoquer le public. « L’Ironie d’un saut est un spectacle participatif qui laisse une place à l’improvisation. Les spectateurs peuvent choisir l’ordre des séquences que nous allons jouer, le déroulé n’est donc jamais le même », explique Inès. Alors que le cadre aérien se pratique à l’origine à 10 mètres de haut, eux évoluent à 5 mètres, « pour être plus proche du public », qu’ils n’hésitent pas à provoquer. Ils aiment qu’on se questionne, qu’on doute, et que parfois la frontière entre la réalité et la fiction se brouille.
Tandis qu’ils tournent leur deuxième création « plus grinçante », baptisée Contre-Temps, Inès Maccario et Antoine Deheppe, accompagnés de Charles Dubois au son, feront escale à Pinsaguel le 26 août avec ce numéro de cirque contemporain d’une grande inventivité.