PORTRAIT

Rencontre avec Caroline Schneider de la Maison des adolescents

Publié le 18 juin 2024
Temps de lecture : 3 min
Portrait Caroline Schneider Maison Des Adolescents
© Hélène Ressayres/CD31

Caroline Schneider a rejoint l’équipe de la Maison des adolescents en septembre 2023. Éducatrice spécialisée, elle assure les permanences de la MDA à Cazères à destination des parents et également les fonctions de chargée de mission, coordinatrice des actions collectives de prévention.

Présentez-vous…

C. S. : Je m’appelle Caroline Schneider, je suis originaire du Cantal. J’ai obtenu mon diplôme d’éducatrice spécialisée à Clermont-Ferrand, où j’ai commencé mon parcours professionnel. Je suis arrivée à Toulouse en 2021 et me suis inscrite en master de sociologie car j’avais envie de me perfectionner et d'acquérir une nouvelle méthodologie et de renforcer mes acquis sur les questions sociales notamment. Ce diplôme m’a aidé à exercer mes responsabilités à la MDA. Je suis chargée de mission en charge de la coordination et du développement des actions collectives de prévention.

En quoi consiste exactement cette mission ?

C. S. : Cette mission de coordination consiste à articuler tout ce que nous pouvons proposer aux parents et adolescents, qu'ils soient ou non accompagnés par les professionnels de la Maison des adolescents. Il peut s’agir de groupes de paroles pour les jeunes, mais aussi pour les parents, nous travaillons aussi sur tous les questionnements qui peuvent traverser les adolescents à un moment donné (conflits familiaux, homophobie, vie amoureuse et sexuelle, transidentité, décrochage scolaire, harcèlement, addictions, etc.) D’autre part, je construis et coordonne les actions de la MDA « hors les murs » à Cazères.

Pourquoi Cazères ?

C. S. : À la MDA, nous avons vocation à accueillir, écouter et évaluer les besoins des adolescents ou de leurs parents, domiciliés ou scolarisés en Haute-Garonne. Nous sommes là pour les soutenir, les conseiller et les orienter en fonction des besoins identifiés. Avec ces permanences à Cazères, nous renforçons notre présence dans le sud du territoire, où nous étions jusqu’alors peu présents. Ces permanences sur rendez-vous sont ouvertes depuis le mois de décembre 2023. Une psychologue est présente un mercredi sur deux (hors vacances scolaires) pour rencontrer les adolescents dans les locaux de la Maison Pour Tous, et, de mon côté, j’assure les permanences dédiées aux parents dans les locaux France Services. Nos permanences sont gratuites, anonymes et confidentielles. Nous avons aussi mis en place une permanence mensuelle de médiation familiale dans les locaux de la Maison des Solidarités de Cazères. Nous proposons aussi des conférences dans les locaux de la Médiathèque et des ciné-débats au cinéma des Capucins sur différentes thématiques : communication, enjeux relationnels, numérique...

Quels sont les retours des parents ?

C. S. : Pour les familles que j’ai reçues, les rendez-vous ont permis d’apaiser les relations entre les parents et leurs enfants en identifiant les points de difficultés et en soutenant les parents dans leurs aptitudes éducatives.

"Lorsque les situations sont plus complexes, et après un travail interne pluridisciplinaire sur les situations, nous nous appuyons sur le réseau d’autres services départementaux comme les Maisons des solidarités et le Centre de santé sexuelle, des partenaires extérieurs comme le centre social, la communauté de communes ou d’autres associations du territoire."


Une partie non négligeable de mon travail consiste d’ailleurs à aller à la rencontre de ces différents acteurs du territoire.


Êtes-vous souvent sollicitée pour des questions relatives aux réseaux sociaux ?

C. S. : Les jeunes ont intégré le numérique dans leur vie et notamment leur communication. Parfois, cela créé un fossé avec les parents qui ne savent pas ce que leurs ados font sur les réseaux sociaux et ont donc du mal à gérer les questionnements, les incompréhensions et les pratiques concernant les réseaux sociaux. Nous sommes là pour faire de la prévention et ouvrir le dialogue. Pour cela, je m’appuie sur mes collègues, et notamment les Promeneurs du net qui sont 3 à la Maison des adolescents.