Ils auraient pu choisir de « s’exiler » dans la capitale, comme de nombreux artistes avant eux, mais ont préféré rester à Toulouse. « Un acte quasi militant », assument les deux frères rappeurs qui ont grandi dans le quartier des Minimes. « Les gens sont surpris quand ils nous croisent dans la rue et qu’on leur dit qu’on habite ici. Comme si, une fois que tu avais réussi dans la vie, tu ne pouvais vivre qu’à Paris ! », s’amuse Florian, reconnaissable avec sa casquette vissée sur la tête. Avec Olivio, son frère de trois ans son cadet, ils forment le duo Bigflo et Oli qui enchaîne les succès depuis la sortie de leur premier album en 2015.
« On a commencé à la Dynamo, et on finit au Stadium : c’est énorme ! »
Certains disent même qu’ils sont d’ores et déjà, à 23 et 26 ans, la relève d’I Am. « C’est le plus beau compliment qu’on puisse nous faire. On vient de cette école-là, celle qui allie le fond et la forme. On est fiers de pouvoir faire une musique populaire tout en faisant passer des messages qui nous paraissent justes. » Et qui parle à tout le monde. Pas étonnant ainsi qu’ils aient raflé deux Victoires de la musique dans les catégories « artiste masculin » de l’année, devant Etienne Daho et Eddy de Pretto (excusez du peu), et « album de musiques urbaines » avec La vie de rêve, leur dernier opus certifié disque de platine, seulement un mois après sa sortie. Pour l’anecdote, ils ont fait monter leurs parents – visiblement très émus - sur scène pour récupérer leur prix. « Pour remettre un peu d’humanité dans ce genre d’événements. » Pari réussi, l’émotion ayant gagné les deux millions de téléspectateurs.