Alexandre, 18 ans, raconte : « Ça m’a apporté que du positif. J’étais déscolarisé, je m’ennuyais. Et ça m’a permis de créer du lien avec d’autres jeunes dans un contexte différent de l’école et en créant des œuvres. » Car le but est bien celui-là : « Impulser des idées d’activités, pour aider les ados à s’exprimer, à dire ce qui les traverse et à se réinscrire dans une pulsion de vie positive », explique Joëlle Reix. Et bien que les parcours soient souvent chaotiques – « les réticences sont fortes, il faut parfois du temps pour que ça marche », précise la psychologue – les résultats sont là.
Exemple avec la réalisation d’un film : 1h12 d’interviews d’ados entrecoupées de scènes de groupe « captées » lors de l’atelier. Mais aussi une série de photos prises dans le métro, des tags réalisés sur un mur de la ville, des œuvres créées à partir de fils de fer, des réalisations graphiques avec du fusain, des « murs de mots » et l’écriture d’une chanson. Un bouillonnement salutaire ! La preuve avec Inès*, 14 ans : « Participer à ce groupe, ça me libère. Quand je ne suis pas d’humeur, il est là pour me remonter le moral. »
*Le prénom a été modifié