Préparer un repas, la plupart d’entre elles ne le peuvent pas. Parce qu’elles n’ont pas accès à des produits frais et équilibrés. Parce que les horaires et lieux de distribution des colis alimentaires sont parfois impossibles à tenir, et parce que leurs lieux de vie ne le permettent pas. « Dans certains hôtels s’il y a des cuisines, elles sont collectives, il faut réserver des créneaux à l’avance. Ce peut être à 6h du matin, dans des cuisines en sous-sol où elles ne peuvent pas amener leurs enfants » explique Amélie Chedevergne, puéricultrice à la Maison des solidarités (MDS) du Centre.
La création des ateliers cuisine est partie de constats des travailleurs médico sociaux de la MDS et de ses partenaires (Centre Raymond IV et lieu d’accueil La Casela), avec pour axes manger local, connaître les fruits et légumes de saison et équilibrer les repas. Cela entre dans une réflexion globale sur l’offre alimentaire pour des publics en grande précarité, l’accès au circuit court et à l’économie sociale et solidaire, ce que ne permet pas pour l’instant le dispositif des aides financières aux personnes. Le temps d’un après-midi, être ensemble fût pour ces quatre mamans, aussi délicieux que les crêpes mille trous de Mamia…