« Agir avec les allocataires du RSA » : une journée pour construire ensemble !

S’écouter les uns les autres et faire preuve de bienveillance. En cette entame de 6e rencontre départementale « Agir avec les allocataires du RSA », le ton est donné, la journée se fera en mode collaboratif et participatif. Depuis 2018, la manifestation donne en effet la possibilité aux allocataires de s'exprimer librement sur les thématiques qui les intéressent et d’améliorer, aux côtés des professionnels de l’insertion et de l’action sociale, les politiques qui les concernent. Avec pour maîtres mots l’horizontalité et le partage, cette journée témoigne du souci, côté Département, de prendre en compte leurs avis, de respecter leurs aspirations et de leur permettre de retrouver confiance en eux et en l'institution. 

Cette année, la journée a d’ailleurs été entièrement élaborée par un groupe composé à parité de professionnels et d’allocataires ou d’anciens allocataires. Parmi eux, Honorine, 50 ans, explique : « Cela montre bien que notre avis compte et cela permet aussi d’humaniser les liens que nous entretenons avec les professionnels. Nous avons pu définir ensemble les contenus et les thématiques abordés, aux plus près de nos besoins. C’est une fierté d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice». « Pendant toute la journée, les participants ont pu déposer leurs suggestions dans une boîte à idées. Le Conseil départemental s’engage à y répondre. Pour la suite, pourquoi pas envisager de prolonger cette journée avec des instances de dialogue entre professionnels et allocataires dans les territoires ?», complète, enthousiaste, Luc, 67 ans, ancien allocataire et bénévole de l’organisation. 

Lors de divers ateliers collaboratifs, les participants ont pu aborder la manière d’améliorer le parcours d’insertion, les impacts de la loi plein emploi et les interrogations qu’elle suscite, les ressorts de la motivation avec un atelier "Tous dans le même bateau", les atouts du bénévolat pour créer du lien et se sentir utile, etc. Parmi les idées proposées, il a notamment été question de mettre en place un réseau d’ambassadeurs d’anciens allocataires, de rapprocher le temps de l’administration du temps de l’usager, de clarifier les démarches, d’améliorer les outils de communication, d’œuvrer collectivement pour limiter les risques de décrochage, etc. 

Les bénéficiaires ont aussi pu échanger sur l’un des thèmes centraux de la politique départementale, à savoir la bifurcation écologique, avec des ateliers concrets pour réduire sa facture d'énergie, donner leur avis sur des propositions de solutions testées par le département (rénovation énergétique, alimentation...) ou en participant à l'atelier "L’écologie, quels liens avec mon quotidien ?".

Un sujet d’autant plus crucial quand on sait que ce sont les plus précaires qui sont les plus vulnérables face aux conséquences du dérèglement climatique, en termes de logement, de mobilités contraintes ou d’accès plus difficile à une alimentation saine. « Il n’y aura pas d’action efficace sur le climat sans justice sociale », a rappelé Jean-Michel Fabre.